Les raisons du déclin scientifique et intellectuel du monde musulman

 

Par Benjamin LISAN, novembre 2018.

 

J’ai écrit ce texte, ci-dessous, parce que j’ai constaté que des militants de gauches ont les yeux de Chimène et perdent entièrement tout esprit critique envers l’islam (dès qu’on critique l’islam, ce n’est qu’une succession de procès d’intention, dans leur bouche, d’accusations d’être d’extrême-droite, d’être islamophobe, sous-entendu le fait que l’on n’aime pas les musulmans. D’autant qu’ils entretiennent l’ambiguïté sur le sens du terme « islamophobe ». Dans leur esprit, ils amalgament islam et personnes de culture musulmane, comme si ces derniers devraient être tous musulmans et comme si c’était mauvais, mal intentionné, pour ces derniers, que d’oser critiquer l’islam.

 

Vu d’ici, en Occident, l’on n’a pas du tout conscience de l’énorme retard scientifique et intellectuel, de la pensée, dans les 57 pays musulmans.

 

Note : A chaque fois, je les incite à vivre plusieurs années, en immersion totale, dans ces pays, pour les comprendre en profondeur.

 

La production scientifique et intellectuelle, en provenance des 57 pays musulmans, est faible, comme l’on peut le constater au niveau des contributions dans les revues scientifiques (en physique théorique, en chimie, en médecine …).

Et nous allons le démontrer dans cette étude ci-dessous.

 

1         Le déficit en musées scientifiques dans le monde musulman

 

Dans presque tous ces pays, vous ne trouverez ni un musée des sciences et techniques, ni même un muséum d’histoire naturelle, comparables à ceux existants dans tous les pays occidentaux (comme aux USA, Japon, Angleterre, Japon, Allemagne, France, Israël …).

 

Seul le Liban, un des rares pays démocratiques de la région (avec Israël) en possède deux : 1) La Planète de la découverte (Planet Discovery) [réalisé en partenariat du “Cité des sciences et de l'industrie” de la Villette] et b) le Musée des sciences pour enfants, à Beyrouth [1][2]. Il y a même un musée de minéralogie, à l'Université Saint-Joseph, à Beyrouth.

 

Note : comparativement, vous trouvez un minimum de 5 musées des sciences en Israël : 1) le "Musée national des sciences, technologies et de l’espace" à Haifa, 2) le "Bloomfield Science Museum" à Jérusalem, 3) le "Clore Garden of Science" à Rehovot, 4) le "Science Park at Technoda" à Hadera, 5) le "Planetanya Netanya Israel" à Netanya, 6) le "Vidor Center - A window to Arava agriculture" à Hazeva, 7) le "Givatayim Observatory and Garden" à Giv'atayim [1].

 

La plupart des pays musulmans vivent dans le souvenir de la gloire scientifique passé de la civilisation musulmane [10] _ avec deux périodes, à l’exemple du « Istanbul Museum of the History of Science and Technology in Islam » dédié à la gloire de la « science en Islam » :

 

1) celle d'Al-Andalus (avec Abd al-Rahman III (891-961) et Al-Hakam II (915-976)

2) et celles des califes abbassides à Bagdad (avec  Al-Mânsur (14-775), Al-Ma’mūn (786-833) ou Harun ar-Rachid (765-809, le calife des Mille et une Nuits), qui se sont achevée après le 12° siècle.

 

Or s’il existe le « Istanbul Museum of the History of Science and Technology in Islam », ayant été ouvert le 25 mai 2008 et présentant des répliques, fabriquées en Allemagne, d'instruments scientifiques d'érudits musulmans des 9ème et 16ème siècles [3], il n’existe toujours aucun musée des sciences et techniques, consacré à la science moderne, en Turquie (pays que beaucoup d’occidentaux voient comme un pays évolué).

 

Note : Pour information, un professeur franco-marocain, enseignant dans un lycée technique à Amiens, et moi-même avions tenté de lancer un musée des sciences et techniques, nommé « technocity », au Maroc, mais ce professeur n’a pas réussi à lancer ce projet [4] [4bis].

 

Vous ne trouverez jamais un musée, dans ces pays musulmans, présentant la révolution copernicienne (avec Copernic, Tycho Brahe, Kepler, Galilée …) et son importance pour le développement intellectuel et scientifique de l’humanité.

Et encore moins, une exposition qui présenterait la théorie de l’évolution de Darwin, très décriée dans les pays musulmans.

 

Ce qui est frappant est que l’empire ottoman a refusé, durant 4 siècles, la diffusion l’imprimerie à caractère mobile, inventée en 1450, par Gutemberg, jusqu’à la fin du 19° siècle [16].

 

2         Le déficit en prix Nobel

 

Parmi les prix Nobel, vous avez [7] :

 

Pour les pays musulmans :

 

1) Bangladesh : Muhammad Yunus, Paix, 2006

2) Irak : Nadia Murad, Paix, 2018

3) Iran : Shirin Ebadi, Paix, 2003

4) Palestine : Yasser Arafat, né au Caire, Égypte, Paix, 1994

 

Egypte :

5) Mohamed ElBaradei, Paix, 2005

6) Ahmed Zewail, Chimie, 1999

7) Naguib Mahfouz, Littérature, 1988

8) Anwar Sadat, Paix, 1978

 

Pakistan

9) Malala Yousafzai, Paix, 2014

10) Abdus Salam, né dans l'Inde Britannique, Pakistan en 2018, Physique, 1979

 

En comparaison, dans les pays occidentaux, vous avez :

 

Canada : 26

Chine (République populaire de) : 8 (dont 4 de physique et 1 de médecine)

États-Unis: 377

France : 69

Hongrie : 13

Inde : 10

Irlande : 8

Israël : 12

Italie : 20

Japon : 27

Norvège : 13

Pays-Bas : 21

Pologne : 14

Royaume Uni : 130

Russie et Union soviétique : 26

Suède : 32

Suisse : 26

 

Donc pour tous les pays musulmans, vous avez 10 prix Nobel, dont un de chimie et un de physique (pour 1 172 200 300 habitants) [7] [8].

A comparer avec les 12 prix Nobel d’Israël, dont 6 de chimie et 2 d’économie (8 712 millions habitants en 2017) [9].

 

3         Le déficit de la production de livres

 

Concernant la production en livres par pays et par an [10], en prenant les pays majoritairement musulmans, aux populations les plus nombreuses :

 

Iran : 72 871 livres en 2014 (82 801 633 habitants en 2016) (0,08% / hab).

Turquie : 50 752 livres en 2014 (82 835 090 habitants en 2017) (0,06% / hab).

Egypte : 9 022 livres en 2000 (99 375 741 habitants en 2018) (0,009% / hab).

Algérie : 3 955 livres en 2008 (42 008 054 habitants en 2018)  (0,0094% / hab).

Indonésie : 24 000 livres en 2009 (266 471 000 habitants en 2018) (0,0090% / hab).

Malaisie : 15 354 livres en 2015 (30 417 000 habitants en 2014) (0,050% / hab).

 

France : 77 986 livres en 2016 (67 804 000 habitants en 2018) (0,115% / hab).

Royaume-Uni : 184 000 en 2011 (66 040 229 habitants en 2017) (0,26% / hab).

Israël : 8 411 livres en 2013 (8 712 000 habitants en 2017 ou 8 334 000 en 2015) (0,100% / hab).

USA : 304 912 livres en 2013 (328 286 400 habitants en 2018) (0,092% / hab).

Russie :  101 981 livres en 2013 (146 544 710 habitants en 2016) (0,069% / hab).

Japon : 139 078 livres en 2017 (126 820 000 habitants en 2016) (0,109% / hab).

Corée du Sud : 47 589 en 2014 (51 541 582 habitants en 2016) (0,092% / hab).

Chine : 440 000 livres en 2013 (1 415 045 928 habitants en 2018) (0,031% / hab).

Inde : 90 000 livres en 2013 (1 355 621 800 en 2018) (0,0066% / hab).

 

On constate encore que la production de livres est plus élevée en occident (France, Royaume-Uni, Japon, …).

 

Ces chiffres ne signifient pas que les habitants des pays musulmans _ pays moins producteurs de livres _ lisent moins, que ceux des pays les plus producteurs de livres.

 

4         Le déficit en production de brevets

 

Brevets délivrés en 2016 pour des brevets déposés par des résidents [13] :

 

Algérie : 44

Iran (république islamique d’) : 3 111

Turquie : 1 878

Egypte : 72

Indonésie : 393

Malaisie : 355

 

France : 17 656

Allemagne : 29 522

Royaume-Uni :  5 827

Israël : 787

Corée du Sud (république de Corée) : 82 400

USA : 143 723

Russie (fédération de) : 21 292

Japon : 160 643

Chine : 302 136

Inde : 1 115

 

Les pays qui produisent le plus de brevets sont les « dragons asiatiques », Chine compris. En queue, sont les pays musulmans.

 

Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de la haute technologie, dans certains pays musulmans (par exemple, il y a de la technologie de drones militaires en Turquie, avec celle du constructeur TAI).

 

 

5         Le déficit de traduction d’œuvres étrangères vers l’arabe

 

« La série des Rapports sur le développement humain arabe du le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), et particulièrement celui de 2003, UNDP, Arab Fund for Economic and Social Development,.... Sous-titré “Construire une société de la connaissance[41], ce rapport, élaboré par une équipe de chercheurs arabes, dressaient un tableau alarmiste de l’état actuel du monde arabe relativement à la production et la circulation des connaissances, mêlant un discours nationaliste (il se présente comme produit “par des Arabes pour les Arabes”) à une critique sévère des politiques éducatives, culturelles, linguistiques et scientifiques suivies par les Etats arabes, et usant abondamment de statistiques présentées de manière à frapper les esprits (notamment par des comparaisons des indicateurs statistiques arabes avec ceux des pays asiatiques émergents) » [15] [16].

 

C’est pourquoi ces théories en mathématique et physique et inventions suivantes ont été élaborées en occident (et non en terre d’islam) :

 

la radio, l'ordinateur, l'ampoule électrique (à incandescence et LED), les câbles sous-marins, les satellites de communication et les sondes spatiales, l'Internet, les microprocesseurs, la télévision, les cristaux liquides et les voyants à LED, les alliages à mémoire de forme, les organomagnésiens en chimie, la machine à vapeur et son génial régulateur automatique de vitesse à boules de Watt, l'automobile, le moteur à combustion interne, les avions subsoniques et supersoniques, l'hélicoptère, le béton armé, la dynamo, le moteur électrique (triphasé ...), le GPS, le téléphone, le téléphone GSM, les chemins de fer, la géométrie analytique, la géométrie projective, les fractales, les critères de stabilité des systèmes (la théorie des systèmes asservis ..), le calcul des équations différentielles par la méthode des éléments finis, le radar, le four à micro-ondes, les mémoires flash (RAM, ROM, SSD ...), la photographie en couleurs, l'holographie, le calcul des variations, la mécanique quantique, les relativités galiléenne, restreinte et générale, la dynamique ou mécanique des fluides, le microscope électronique, les sous-marins et bathyscaphes, les circuits intégrés, les convertisseurs Bessemer et Kaldo, les fours martins, les accélérateurs de particules, la galvanoplastie, le scanner, l'imagerie à résonance magnétique nucléaire (IRM), le laser, les CD et DVD, la turbine à gaz, la radiographie, les barrages hydroélectriques (les turbines Pelton, Franklin), le génie génétique, le magnétophone, le photocopieur, les calculateurs quantiques, la pénicilline, .le disque microsillon, les greffes d’organes, le piano, les grandes orgues, l'horloge à balancier, la montre à ressort, l'impressionnisme, les édulcorants, le gratte-ciel, . Les ponts suspendus et haubanés, les éoliennes, hydroliennes, l'imprimerie à caractères mobiles, les imprimantes 3D, la station spatiale internationale (ISS), le microscope à effet tunnel, les aimants néodyme, supraconducteurs, les électro-aimants, la photographie, Le cinématographe, la caméra etc.

 

 

6         Le top 50 des pays qui traduisent le plus [14]

 

1

Allemagne

269724

2

Espagne

232853

3

France

198574

4

Japon

130496

 

 

6

Pays-Bas

90560

7

Pologne

77716

8

Suède

73230

9

Danemark

70607

dix

Chine, République populaire de

67304

11

République Tchèque

62480

12

Fédération Russe

58491

13

Hongrie

56868

14

Italie

54476

15

les États-Unis d'Amérique

52515

 

En queue :

 

35

Inde

13003

 

 

 

 

 

 

38

Israël

11292

35

Inde

13003

 

 

 

 

 

 

 

 

 

48

Egypte

5419

 

 

 

50

Indonésie

4384

 

7         En conclusion

 

Tous ces chiffres donnent une indication de la production intellectuelle comparée du monde musulman avec l’occident.

La comparaison est sans appel.

 

8         Bibliographie

 

[1] http://agendaculturel.com/La_Planete_de_la_decouverte_et_le_Musee_des_sciences_pour_enfants_aux_Souks_de_Beyrouth

[2] https://www.tripadvisor.fr/Attraction_Review-g294005-d3377869-Reviews-Planet_Discovery-Beirut.html

[3] https://en.wikipedia.org/wiki/Istanbul_Museum_of_the_History_of_Science_and_Technology_in_Islam

[4] Projet de musée des sciences au Maroc / Sciences Museum Project in Marocco (English version / version Française), http://www.doc-developpement-durable.org/projet-musee-sciences-Maroc/menu-musee-sciences-maroc.html

[4bis] http://www.doc-developpement-durable.org/documents-pedagogiques-de-sensibilisation/enjeux-de-l-agriculture-biologique.pptx

[5] https://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Nobel_de_physique

[6] Les prix Nobel, quels pays sont les plus récompensés ?, Audrey Dufour, le 13/10/2014, https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Les-prix-Nobel-quels-pays-sont-les-plus-recompenses-2014-10-13-1220588

[7] https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_laur%C3%A9ats_du_prix_Nobel_par_pays

[8] https://m.huffpostmaghreb.com/2017/10/02/personnalites-arabes-nobe_n_12672466.html

[9] https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_Isra%C3%A9liens_laur%C3%A9ats_du_prix_Nobel

[10] https://m.huffpostmaghreb.com/2015/07/16/les-10-savants-musulmans-_n_7811842.html

[11] Books published per country per year [Livres publiés par pays et par an], https://en.wikipedia.org/wiki/Books_published_per_country_per_year

[12] https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_population

[13] a) Statistiques de propriété intellectuelle par pays - WIPO, http://www.wipo.int/ipstats/fr/statistics/country_profile/

b) World Patent Report: A Statistical Review (2008), chapitre “A.1.3: Patent Filings by Country of Origin”, http://www.wipo.int/ipstats/en/statistics/patents/wipo_pub_931.html#a13

c) http://www.wipo.int/edocs/prdocs/fr/2006/wipo_pr_2006_436.html  

d) http://www.wipo.int/ipstats/fr/statistics/patents/wipo_pub_931.html

e) http://www1.alliancefr.com/un-brevet-sur-100-est-israelien--news0,125,5018.html

[14] Statistiques sur l'ensemble de la base de données Index Translationum, http://www.unesco.org/xtrans/bsstatexp.aspx?crit1L=1&nTyp=min&topN=50

[15] Source : a) UNDP, Arab Fund for Economic and Social Development, The Arab Human Development Report 2003, Building a Knowledge Society, New York, United Nations Publications, 2003. Egalement disponible en français et en arabe. La version anglaise est téléchargeable sur Internet : www.sd.undp.org/HDR/AHDR%202003%20-%20English.pdf

b) UNDP, Arab Human Development Report 2003, op. cit., p. 67.

[16] a) Débuts de l'imprimerie en caractères arabeshttps://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9buts_de_l%27imprimerie_en_caract%C3%A8res_arabes

b) Le déclin du monde musulman : une revue des explications, Région et Développement, n° 19, 2004, http://brasseul.free.fr/monde_musulman.htm

c) The Long Divergence, Timur Kuran, Princeton University Press, 2010

[17] Imprimerie à caractère mobile, https://www.universalis.fr/encyclopedie/imprimerie-a-caracteres-mobiles/

 

9         Réflexions diverses sur les causes de ce déclin ou retard scientifiques

 

9.1        Compléments d’informations bibliographiques sur ces causes

 

(de Moi)

Bonjour, Voici les textes que j'ai retrouvés sur les causes du retard scientifique arabo-musulman :

 

Concernant le débat sur le retard scientifique du monde arabo-musulman, ce retard est bien documenté.

 

Un certain nombre d'articles abordent ce sujet, dont ceux-ci :

 

1) Les causes du déclin de la civilisation musulmane. The causes of the decline of the Muslim civilization, http://jplatina.blogspot.com/2015/05/les-causes-du-declin-de-la-civilisation.html?m=1

 

2) Faouzia Charfi : "L’islam politique ne reconnaît pas la pensée rationnelle", Rachel Mulot, 22.03.2018, https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/faouzia-charfi-l-islam-politique-ne-reconnait-pas-la-pensee-rationnelle_122272

 

3) La science face aux islamistes, Régression. La physicienne tunisienne Faouzia Farida Charfi s'élève contre le travail de sape des extrémistes religieux, Sophie PUJAS, 20/06/2013, http://www.lepoint.fr/science/la-science-face-aux-islamistes-20-06-2013-1688946_25.php

 

4) Le retard de la science en pays d’islam selon un physicien pakistanais (Pervez Hoodbhoy), Jean-Guy Berberat, http://boulevarddelislamisme.blog.tdg.ch/archive/2017/08/14/un-physicien-pakistanais-analyse-le-retard-de-la-science-en-285652.html

 

4bis) English version of the interview with Pervez Hoodbhoy for Query: “Science Resolutely Refuses to Take Root in Muslim Countries” Newsline (Pakistan), July 2017, 73-76. UPLOADED BY Stefano Bigliardi, https://www.academia.edu/33870746/English_version_of_the_interview_with_Pervez_Hoodbhoy_for_Query_Science_Resolutely_Refuses_to_Take_Root_in_Muslim_Countries_Newsline_Pakistan_July_2017_73-76?auto=download&campaign=weekly_digest

 

5) Une modernisation du monde arabo-musulman est-elle possible ? Une analyse sur les raisons du retard scientifique du monde arabo-musulman. Walid SAFI, Maître de conférences à l'Université libanaise : https://www.lorientlejour.com/article/1005181/une-modernisation-du-monde-arabo-musulman-est-elle-possible-.html

 

6) Un exemple concret de ce retard technologique : 

Le retard techno des arabo-musulmans lié au Ramadan التخلف التكنولوجي المرتبط برمضان

https://www.youtube.com/watch?v=T167ZSG7Abg&list=PLCh4qAPkT4a5NZVBaRglQeZ38fafNpnm5

 

Comment se fait-il que le monde arabo-musulman a été en tête, par rapport à l'occident (chrétien ...), jusqu'à 12° siècle, et qu'il se retrouve en queue de peloton, au XXI° siècle, même face au Japon, la Chine, aux petits dragons asiatiques etc. ?

 

Ces causes sont certainement multifactorielles.

 

En conclusion partielle, plutôt que faire la politique de l'autruche, il faudrait que des musulmans éclairés organisent un débats ou un colloque international sur le sujet, pour en déterminer les causes et trouver les bonnes solutions afin de mettre tout en œuvre pour combler ce retard.

 

 

9.2        Déni et résistance à reconnaître ce problème

 

J'ai lancé un débat sur Facebook, concernant le retard scientifique du monde arabo-musulman.

 

Ce débat me paraissait utile et nécessaire pour débloquer certains blocages (intellectuels via des raisonnements stéréotypés), que j'avais constatés, sur place, dans certains pays musulmans, dans lesquels j'avais vécu.

 

J'ai obtenu beaucoup de réactions souvent très riches, intelligentes et intéressantes, constructives et faisant avancer le débat (voir mon texte originel, présenté au début de ce document).

 

Mais j'ai aussi constaté des réactions négatives et des fins de non-recevoir.

 

Par exemple, je constate que quand je veux exposer qu'il y a :

 

1) une forte corruption (petite comme grande) en Afrique,

 

2) Un retard scientifique du monde arabo-musulman par rapport à l'Occident,

 

Et que vous le dites (avec honnêteté).

 

On vous oppose souvent :

 

1) une rhétorique d'inversion, c'est à dire qu'on vous attaques sur un sujet qui n'a rien à voir, censé vous mettre en difficulté, manière de détourner votre attention du sujet principal (souvent à base de théories du complot ou de positions victimaires etc.),

 

2) des sophismes ou des arguments casuistiques ou des procès d'intention sur mes motivations (pour ne pas dire de mauvaise foi (?), probablement dictés par l'orgueil et la fierté ?).

 

3) Il y a un refus d'aller au fond des choses, de trouver avec objectivité ces causes. Il y a un refus à pousser cette investigation scientifique aussi loin que possible.

 

Voici des exemples de ces arguments :

 

1) laissez aux Africains le soin de s'occuper de leurs affaires [sous-entendu, mêlez-vous de vos affaires].

 

2) "Laissez aux musulmans le soin de régler leurs problèmes, ils ont leurs prophètes. Avant de vouloir leur ouvrir l'esprit, ouvrez le vôtre en essayant de dompter vos certitudes et votre agressivité".

 

"Pour ajouter à votre confusion, sachez que je n'ai aucune foi (bonne ou mauvaise) à défendre, je ne suis ni musulman, ni juif, ni chrétien, mais allergique au savoir drapé des oripeaux de l'ignorance ou de la naïveté pour ne pas dire de la manipulation. Laissez aux musulmans le soin de régler leurs problèmes, ils ont leurs prophètes. Avant de vouloir leur ouvrir l'esprit, ouvrez le vôtre en essayant de dompter vos certitudes et votre agressivité".

 

Notes : Si des personnes ou des civilisations vont vers leur suicide ou leur déclin, ne doit-on rien faire ?

Que pouvez-vous répondre à ce type d'arguments ? Surtout quand ils sont agressifs ?

 

3) "Il n'existe point de "monde arabo-musulman" que dans [votre] l'imaginaire".

 

"Deux remarques personnelles et une suggestion : (1) il n'existe point de "monde arabo musulman" que dans l'imaginaire (2) Pourquoi cette comparaison de cette entité chimérique à Israël ?? La comparaison s'appuie avant tout sur la mesure (mathématique) ; pour des considérations de précision, il serait constructif et objectif de comparer des Etats entre eux.".

 

Question : Ais-je, de mon côté, un problème de communication avec ces musulmans ? Ou, dans celle-ci, un manque de sérénité, de diplomatie, d’objectivité et une agressivité ? Pourquoi, face à des interlocuteurs musulmans agressifs, je n'arrive pas à rester calme et serein, surtout quand je suis attaqué tout le temps, systématiquement, dès j'aborde certaines questions relatives au monde arabo-musulman ?

Ou bien, le problème vient de procès d’intentions, d’a priori, d’une vision paranoïaque et complotiste de ces musulmans ?

 

Autres exemples de ces arguments :

 

A) "Le retard scientifique, technologique, économique, social et politique du monde arabo-musulman est indéniable et cela tient à un grand nombre de facteurs, qu'un traité de dix volumes n'arriverait pas à identifier et à analyser complètement. Le facteur religieux en est un, important certes, mais non le déterminant et il serait naïf et superficiel de le croire. Quant à Israël, " exemple emblématique d'un tout petit pays", c'est presque une insulte à l'intelligence de l'arabe que je suis.".

 

B) "Expliquez-nous pourquoi focalisez-vous tant sur Israël ? Expliquez-nous aussi quelle relation y-a-il entre l'état culturel des musulmans (superstitions, ignorance scientifique, ...etc.) et Israël, une puissance coloniale (jusqu'à preuve du contraire) ? Nous comptons, nous les non-musulmans, sur votre combat pour l’honnêteté, pour nous éclairer.".

 

Note : Or c'est justement une personne qui se focalise sur Israël, qui me reproche de me focaliser sur Israël.

 

C) "Ce que j'entends par "monde arabo-musulman" est l'espace géographique sue lequel est établie la société arabo-musulmane, auquel le "petit pays Israël" est comparé (le mythe de David et Goliath). Le post ne compare pas deux cultures, une religieuse et fermée et une autre moderne et ouverte et qui, elle, n'est en rien tributaire de l'entité spatiale Israël, cette ambiguïté me semble suspecte et "puant" la propagande.".

 

D) "Benjamin Lisant, Ma publication a été adressée à Mr N. Si vous avez des conseils pour des musulmans allez-y mais pas pour moi ! Le fait de classer tous les pays dont la confession musulmane est dominante dans un même lot ne sert que l'idéologie des islamistes qui parlent de la Oumma Khilafa... politiquement parlant pourriez-vous affirmer que les positions du Maroc vis à vis des « pays européens » sont les mêmes que celles des autres voisins nord africains, et que les relations de coopération tissées par le Maroc avec les autres États se font sur des considérations religieuses ou spirituelles ?! Non monsieur je ne reconnais que des pays/États qui existent et ont des frontières reconnues ! Le reste c'est de la démagogie !".

 

Source : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=438634049961835&id=100014457301620

 

 

9.3        Texte d’un diplomate Alain de B.

 

Un excellent texte, sur des principales pistes et causes du retard scientifique du monde arabo-musulman ou musulman.

 

De Alain... :

 

Je pense malgré tout que le retard scientifique et technique du monde musulman est essentiellement imputable au tour religieux pris en 850.

 

Ce tour capital et désastreux est le renversement en 850 - assorti de la damnation et de l'exécration perpétuelles toujours en vigueur - de la doctrine rationaliste grecque, dénommée mu'tazilisme, désormais qualifiée d'hérésie absolue et apostasique qui avait été pourtant été proclamée dogme et doctrine religieuses officielles du califat Abbasside en 830.

 

Ce renversement a été opéré au profit de l'école traditionaliste et littéraliste diamétralement opposée qu'on appelle le Sunnisme, proclamée dès lors et jusqu'à ce jour seule doctrine orthodoxe et officielle . Le chiisme a aussi adopté la même voie traditionaliste avec les mêmes conséquences.

 

Le rationalisme grec mu'tazilite était l'expression de la société antique hellénisée, héritière de millénaires de civilisations éblouissante, et en particulier d'un millénaire de rationalisme et de dialectique grecques. Elle crut pouvoir, sous l'empire de l'islam, poursuivre sa culture, ses travaux et ses raisonnements. Et soumit le Coran - comme elle l'avait fait pour le christianisme,- au feu de se dialectique : Le Coran était-il créé ou incréé ? Les attributs donnés à Allah par le Coran (bras yeux, deux mains, jambes, Dieu se déplace, Dieu monte et s'assied sur u trône, etc)  étaient-ils à prendre à la lettre ?

 

Le mu'tazilisme a conclu que ces attributs n'étaient pas des anthropomorphismes, mais des symboles et des allégories.

 

Il a proclamé également :

 - que le Coran était créé, donc datable, donc « contextualisable », donc amendable et évolutif dans ses prescriptions normatives, susceptibles de caducité et d'abrogation pour adaptation aux besoins et évolution de la société. 

- que l'Esprit du texte devait être recherché et prévaloir sur sa Lettre, en recourant à la Raison humaine, et notamment à la Raison Critique, par-delà sa lettre limitée et contingente. 

- qu' il n'y avait pas de Prédestination, mais au contraire Libre Arbitre. 

- que la Raison devait donc prévaloir en tout, et s'exercer dans tous les domaines. Le rôle et la place de l'interprétation, du jugement et du raisonnement personnels, comme de leur propagation, était donc primordiaux. 

- qu'en conséquence l’innovation était louable utile et devait même être recherchée, dans tous les domaines. 

 

Il en résultait également que les hadiths - propos, interprétations et jugements du Prophète entre 610 et son décès en 632, n'avaient plus qu'un rôle marginal voire anecdotique, puisque correspondant à un état social caduc dépassé et révolu.

 

Le Sunnisme soutient exactement l'opposé de toutes ces propositions.

 

Le Coran est Incréé et Eternel. Il est Divin et Parfait. En lui est donc contenue toute la vérité. Il est valable en tout temps et tout lieu dans toutes ses prescriptions et moindres verset, qui sont insusceptibles de caducité, obsolescence, contextualisation précaire et abrogation. 

 

La lettre du Coran est Divine et prévaut en tout. Il n'appartient pas à la misérable raison humaine de prétendre en extraire l'Esprit supposé ni de prendre faire prévaloir ce prétendu Esprit sur la Lettre Divine en arguant de quelque prétendue caducité, contextualisation ou sentiment personnel.

 

Il est interdit de recourir à la raison humaine et à son jugement moral personnel pour interpréter et appliquer le Coran. On doit recourir exclusivement et littéralement aux hadiths, paroles et sentences du prophètes entre 610 et 632, pour interpréter et appliquer le Coran. Tout au plus peut-on recourir au raisonnement par analogie stricte - démultiplicateur d'interdits - pour régler des cas non expressément évoqués par ces textes.

 

L'homme est prédestiné et n'a pas de libre-arbitre. Il doit se soumettre entièrement à la lettre du Coran et des hadiths - les docteurs de la loi cooptés sont là pour le lui préciser et énoncer le licite et l'illicite (qui supplantent et doivent supplanter les divagations et doutes dissolvants du sens et de la raison morales humains.

 

Toute innovation est présumée blâmable, dans tous les domaines. 

 

Car l'innovation prétend implicitement concurrencer et améliorer la Création Divine et l'ordre des choses voulu par Dieu, et donc faire obstacle voire lutter contre la Prédestination. Cela est blasphème car cela sous-entend que la Création serait donc imparfaite.

 

La recherche et l'innovation sont aussi impies quand elle prétendent prévenir et lutter contre le mal, la souffrance, les maladies, les fléaux et calamités naturelles, car elles entendent ainsi faire obstacle à la Volonté Divine et à ses épreuves ou châtiments individuels ou collectifs. Et faire prévaloir un sentiment et une justice humaines sur une justice et volonté divines.

 

La recherche et l'innovation n'hésitent pas à - voire prétendent - aussi rechercher, voire ajouter au Coran des vérités qu'il n'énonce pas, contredire certaines de ses assertions. Cela est aussi blasphème et impiété. Ne peut être licite que la "science" qui se conformerait et se soumettrait aux Vérités Coraniques, voire qui n'aurait que pour objet de les confirmer et qui s'appuierait entièrement et exclusivement sur les présupposés Coranique et les démontrerait.

On connait les interdits religieux et coraniques de l'image, en deux ou trois dimensions, du son, et des attributs humains, qui sont allés jusqu'à l'interdiction sous peine de mort de l'imprimerie (qui contrefait l'écriture humaine et du saint coran), dans le monde musulman jusqu'au 19e siècle.

Ces quelques interdits, à eux seuls fermaient la porte à toute progression vers le machinisme, l'automatisation et la robotisation, fermaient la voie à l'imagerie et la résonance médicale, à la radio, le téléphone, le cinéma, la télévision, l'informatique, l'Internet, les télécommunications, les recherches génétiques et prothétique, etc. et ont eu, s'agissant notamment de l'interdit de l'imprimerie, pour conséquence le désastre inouï en matière de propagation des connaissance, du savoir et d'éducation des populations.

Sachant qu'une innovation en détermine 100 voire davantage, qui n'auraient pu avoir lieu sans la précédente et la progression exponentielle en résultant, il n'y a pas lieu de chercher ailleurs que dans ce tournant religieux et doctrinal de triomphe du Sunnisme au détriment du rationalisme grec mu'tazilite de 850, la cause du retard considérable pris par le monde musulman sur l'Europe et l'Occident, dont la chance inouïe a été précisément d'échapper à l'Islam.

 

Source : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=439091253249448&id=100014457301620

 

9.4        Texte de R'chid Mohamed

 

Opposition Occident monde arabe : Idéologie de domination, en Mauritanie ?

 

La prétention de l’Occident à définir l’avenir de l’humanité, à travers ses propres valeurs, et sa volonté « de tenir le monde entier sous son regard » ont naturellement suscité des réactions face cette hégémonie pour laquelle la colonisation et l’impérialisme ont donné un visage détestable. Mais l’ascension de l’Europe et son expansion ont visé et surpris tous les peuples et continents du monde et ne peuvent donc nullement être assimilées à une confrontation particulière avec le monde arabe.

Naturellement beaucoup d’intellectuels et de savants ont tenté d’expliquer le retard historique du monde arabo-musulman, après la montée fulgurante de l’Europe, à partir du 17ème ou du18ème siècle, notamment son versant occidental ; alors que quelques siècles plutôt, cette partie du monde était encore à la recherche d’elle-même.

Un éminent historien et essayiste tunisien Hicham Djaït, dans un ouvrage, « L’Europe et L’Islam », (seuil 1978), a tenté un comparaison- une comparaison du reste insolite en ce sens qu’il s’agit d’une notion géographique et une notion purement religieuse- entre les deux civilisations, où il s’agissait moins de trouver une confrontation, que de voir ce qui a permis l’ascension de l’Europe et l’échec du monde arabo-musulman, face à la modernité.

Aujourd’hui, sous la plume de certains intellectuels arabes de « la périphérie », on tente de persuade les Arabes - on verra pour quelle raison - d’une opposition éternelle, incommensurable, insurmontable et radicale entre un monde arabe vaincu et divisé et un Occident violent, inhumain et conquérant, et dont la cible sont tous les Arabes. Ainsi, « les pays (arabes) de la périphérie, dit Mohamed Yehdhih Ould Breideleil, subissent au même titre que les autres arabes les dégâts et les contre-coups de la guerre générale et continuelle que livre l’Occident aux Arabes sans distinction. » Car, « Si certains dirigeants ponctuels, poursuit-il, ne savent pas qui ils sont, l’Occident sait qui sont leurs peuples ».

Il me semble que ce discours - le même que celui développé par les islamistes ; mais eux parlent de musulmans, à la place d’Arabes - qui tend à mobiliser les Arabes ou les musulmans contre l’Occident est idéologique ; puisqu’il vise essentiellement la captation et la conservation du pouvoir. Il n’a aucune portée politique ou militaire ; puisqu’il est essentiellement dirigé contre les réformes démocratiques, sociales et économiques dans nos pays, tenus par des régimes dictatoriaux, stériles et sans imagination.

 

En Mauritanie, nous commençons à comprendre la logique qui commande de tels discours. En effet, dans les moments sensibles et cruciaux de notre histoire politique - par exemple l’élection présidentielle prochaine - où la possibilité nous est offerte de prendre notre destin national en main, des intellectuels, aux idées réactionnaires, surgissent de nulle part pour agiter le spectre de la division, au nom d’une nationalité arabe, qui entraine immédiatement la réaction hostile des autres communautés, qui tiennent aux leurs.

Et en temps, pour ainsi dire « normaux », ils se plaisent à remuer, à raviver, les déchirures, les divisions, les querelles et les contradictions qui ont marqué les attitudes, les positionnements et les comportements des maures face à la pénétration coloniale.

Dans les deux cas, il s’agit toujours d’arriver au même but : empêcher la mise en place d’un Etat moderne où tous les citoyens qui lui sont intégrés souhaitent vivre en paix et dans la concorde.

 

9.5        Texte de Boufous Rachid

 

Juste pour comprendre...Par Boufous Rachid

 

L’assassinat des deux jeunes touristes scandinaves dans la région du Toubkal a laissé une marque indélébile dans la mémoire collective. La diffusion d’une vidéo horrible montrant le calvaire des victimes et l’allégeance à Daech qu’on prêtée les suspects de ce crime abominable, ont fini par horrifier toutes celles et ceux qui ont vu cette macabre scène.

Comment des êtres humains peuvent-ils égorger de sang-froid d’innocentes jeunes personnes à Imlil, juste parce qu’elles étaient des étrangères ou des femmes ?

Cela aurait pu arriver à des marocains aussi, et nous avons vu comment les précédents attentats et actes terroristes ont touché des marocains aussi.

Le terrorisme est un fléau mondial, mais une grande partie des actes de terreur perpétrés de par le monde, proviennent malheureusement d’une seule région de la planète. Et cette réalité, il faut la voir en face. Des gens, au nom d’une lecture biaisée et erronée de notre religion, se mettent à rejeter l’autre, à repousser la modernité sous toutes ses formes, quitte à ôter la vie à tous ceux qui ne sont pas du même bord ou qui ne partagent pas les mêmes idées qu’eux. Cela a un nom, le "Takfirisme", qui signifie qu’on condamne autrui, quelle que soit sa nature, ´sa race, sa religion juste parce qu’il n’a pas les mêmes idées que soi, qu’il a une autre nationalité ou que ça tête ne revient pas aux "exclueurs". C’est une forme de fascisme. Or le fascisme, nous en connaissons à présent un bon bout à travers l’histoire récente du monde. Nous savons comment des idées d’exclusion et de rejet de l’autre sont nées dans l’esprit de beaucoup de gens en Europe après la première guerre mondiale. Mais le terreau était là, bien avant. On se souvient de l’affaire Dreyfus, autre forme d’exclusion basée sur la simple religion juive d’un officier de l’armée française, armée qui sortait d’une lourde et humiliante défaite à la bataille de Sedan, qui eut lieu en septembre 1870, lors de la guerre franco-prussienne. Plus tard ces idées d’exclusion feront un long chemin pour aboutir à l’horreur absolue que fut la Shoah.

Les idées qui alimentent le fascisme sont nourries par la détresse des peuples, quand ceux-ci cèdent à la peur du lendemain, aux difficultés économiques et sociales qui compliquent la vie en société, alors quand ces problèmes ne trouvent pas de solutions immédiates, l’échappatoire qui demeure la plus facile réside dans la jouissance morbide que procure le rejet, sur autrui, de sa difficile situation économique ou sociale. L’Ennemi c’est l’autre...mais le véritable ennemi est souvent soi-même...

Mais revenons à notre monde arabo-musulman. Les idées d’exclusion ou de rejet de l’autre, ne datent pas d’aujourd’hui, mais remontent à des temps très anciens quand la quête du pouvoir était drapée de religion et au nom de la foi, on excluait celles et ceux qui se mettaient en travers de cette ambition.

Les Faquihs ont toujours été les bons auxiliaires des pouvoirs, et légitimaient par leurs prêches et autres fatwas la mise au pas de tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec la doctrine dominante. Et quand des savants essayaient de ramener tout ce beau monde à la Raison, ils étaient à leur tour excommuniés, accusés d’athéisme ou d’apostasie, l’infâme "Riddha", qui peut mener le pauvre savant à voir ses œuvres brûlées en public ou pire, à la flagellation ou à la potence.

Et le monde arabo-musulman a connu ces tristes périodes où la pensée faiblit face aux assauts de l’absurde, de la folle effervescence des esprits chagrins qui aboutirent immanquablement à la violence. Un florilège de savants et de penseurs ayant enduré à travers l’histoire ces excommunications ou opprobres :

Ibn Al Moqafaa, Al Farabi, Ibn Sina (Avicennes), Ibn Farnas, Ibn Rochd (Averroes), ibn Al Haytham (Alhazen), Ar-Razi (Rhazès), Al Kindi, Al Khawarizmi, Al Jahid, Jaber Ibn Hayan (Geber), Al Maarri, Omar Al Khayyam, Ibn Tofayl, Ibn Batouta, Thābit ibn Qurra, al-Yaqubi, Alī al-Mas'ūdī, Miskawayh, al Birouni, a-Toussi, ibn Nadim, et plus proches de nous, Taha Hussein, Naguib Mahfouz, Farag Foda.

 

Le seul tort de ces hommes de pensée est d’avoir justement pensé autrement que la pensée dominante et de l’avoir écrit ou affirmé en public. Mais ceci n'était évidemment pas un phénomène lié au monde musulman. Dans l'Europe occidentale du moyen-âge, c'était pire. On ne se contentait pas de considérer les penseurs qui contredisaient l'église comme hérétiques, on les brûlait vifs. On se souvient de l'histoire de Nicolas Copernic qui a décidé de publier sa théorie sur l'héliocentrisme (la terre qui tourne autour du soleil et pas l'inverse) quand il était sur son lit de mort. Les savants européens à cette époque étaient encouragés à traduire en latin les œuvres de leurs homologues du monde musulman. Le renaissance européenne venait de démarrer pour ne plus s’arrêter, quant à l’inverse dans le monde musulman, c'était la "dégringolade" qui n’allait plus s’arrêter jusqu’à aujourd’hui.

Cette crise de la pensée dans le monde musulman était le résultat d’un échec du projet civilisationnel quand les gouvernants comprirent que la liberté de pensée pouvait pousser à la liberté tout court, et cette notion ne pouvait certainement pas plaire à une doctrine qui n’envisage la vie en société qu’au sein du groupe, de la communauté, de la Oumma...

L’individualisme qui découle du libre arbitre ne pouvait être toléré car mettant en danger la "cohésion" de l’ensemble du groupe social auquel appartient l’individu en question, surtout quand les composantes de ce groupe social sont issues de différentes migrations et différents groupes ethniques maintenus dans l’ensemble de la communauté par assimilation, et souvent contre leur coutumes ancestrales.

C’est à ce moment qu’apparurent de doctes personnes qui se mirent à donner le "vrai sens" au texte sacré. Et c’est cette interprétation des textes qui posera toujours problème, car elle sera toujours source de tensions, de drames, de guerres et aboutira à une forte scission dans la communauté des croyants entre Chiites et Sunnites. Dans chacune de ces communautés, désormais irrémédiablement et durablement éloignées, d’autres écoles ont vu le jour : hanbalisme, malékisme, hanafisme chez les sunnites, Jaafarisme, Ismaeilisme, Zaidisme chez les Chiites, sans oublier l’ibadisme, les Azraquites, les Sufrites, les Nekkarites chez les Kharidjites. Ça en fait du monde, des idées et des livres, juste parce que des mecs ne sont pas arrivés à se mettre d’accord sur le pourquoi du comment succéder au Prophète à sa mort...

Et mêmes ces conceptions ou Madahib de l’islam, interprétations des textes religieux et de la tradition prophétique, ont produit des sous-groupes de pensée, à telle enseigne qu’on ne sait plus quoi penser de tout cela, comme si chacun dans son coin et à travers les âges, fabriquait sa propre approche concernant la religion.

Tout ceci démarra sérieusement à l’époque du Califat Omeyyade et surtout à l’époque du Calife Abdel Malik Ibn Marrouan, qui est considéré comme le premier chef politique qui mit de l’ordre dans la Oumma islamique et qui sut tirer de manière intelligente parti des divisions claniques, de la Açabiya arabe qui faisait qu’une communauté donné, issue principalement de la péninsule arabique devait se prévaloir d’une suprématie de caste sur le reste des peuples soumis, juste parce que la révélation du texte sacré s’était opérée sur cette terre d’Arabie.

Malgré les conflits qui subsistaient, notamment de la part des fils d’Ali, gendre du Prophète et 3eme Calife et de Abdallah Ibn Zoubair, contestataires du pouvoir hégémonique des Omeyyades, le Calife Ibn Marouan et ses successeurs réussirent à mettre au pas toute la communauté des croyants, à coups d’assassinats et de guerres fratricides, réussissant ainsi à asservir tous les peuples conquis qui osaient s’opposer à eux, notamment en Afrique du Nord. Mais très rapidement des conflits surgirent entre les populations autochtones, à dominante berbère et les nouveaux conquérants justement sur cette question de segmentation de la nouvelle société musulmane, quand les berbères se virent relégués à des croyants de seconde catégorie qui devaient payer, malgré qu’ils soient devenus musulmans, la Jizya er le Kharaj, impôts réservés à la base aux Dhimmis ou de devenir des Mouwalas, c’est à dire dépendant d’un chef arabe dans une espèce d’esclavagisme semi-libre. Il s’ensuivit des révoltes menées par des chefs berbères comme Maysara Amteghri, Koçeila, Dihya-Kahina, Salih Ibn Tarif; révoltes qui furent durement réprimées par le pouvoir Omeyyade et plus tard par les almoravides pour ce qui est du Royaume berbère de Baraghouata dans le Temasna fondé par le même Salih Ibn Tarif qui fonda une nouvelle religion et rédigea un Coran en berbère.

Malgré cela, l'Islam au Maroc s'est imposé assez rapidement au 8eme siècle sous le règne des mêmes Omeyyades. Toutefois, il faudra attendre bien un siècle avant que l'Islam sunnite de rite malékite ne s'impose de manière majoritaire. Le Maroc se construit d'abord en opposition au sunnisme avec les mouvements kharijites ou le développement de syncrétismes avec les croyances locales comme les Berghouata dans le Tamesna. Le Maroc a également été la terre du Royaume Chiite des Bajjalis à Taroudant au 11eme siècle.

 

Depuis, l'islam marocain, majoritairement sunnite malékite, n'a pas fondamentalement changé hormis un ancrage et une adaptation avec le temps aux particularismes sociaux marocains. Il s’y développera au fil du temps un islam maraboutique, prenant ses sources dans des pratiques anteislamiques. Le terme arabe "marabout" en Afrique du Nord correspond en réalité à un saint soufi mystique rattaché (mûrabet en arabe) à une silsila (chaîne de transmission de la maîtrise spirituelle appelé hekme) qui suit une voie ésotérique (tariqa) de l'islam. C'est en réalité un maître spirituel qui mène une vie de dévotion, recluse et ascétique.

Souvent la population locale arabo-berbère, d'origine paysanne ou montagnarde, lui attribue toutes sortes de "miracles" qui ont donné lieu à de nombreuses croyances populaires. Le saint est généralement enterré dans un sanctuaire appelé Qûbba en raison de son dôme. Le vert et le blanc, symbole de la paix et de la bénédiction en islam, sont les couleurs qui leur sont toujours associés. Le saint n'a pas de pouvoir politique en général, mais les soufis lui rendent visite (ziyarra) pour le consulter ou s'entretenir sur des problèmes d'ordre spirituel.

D’autres pratiques de la religion comme le soufisme virent le jour aussi, même si ce mouvement est plus ancien et date de l’époque du prophète. Le soufisme représente une tendance ésotérique et mystique de l'islam. Il s'agit d'une voie d'élévation spirituelle par le biais d'une initiation dite tassawuf ou encore tariqa, qui par extension désigne les confréries rassemblant les fidèles autour d’une figure sainte.

 

Le soufisme est présent, depuis les origines de la révélation prophétique de l'islam, à la fois dans les branches sunnite et chiite, bien qu'il ait pris des formes différentes dans les deux cas. Le soufisme est en contradiction avec le salafisme.

Sur le plan politique, les dissensions que connurent assez tôt les tribus berbères après l’arrivée de l’islam en Afrique du Nord, conduira celles-ci à choisir des chefs parmi les descendants du prophète, les Chorfas, censés avoir un pouvoir spirituel important, qu’on appelle la Baraka. Les chorfas ont par ailleurs également fait figure d'autorités religieuses avec les Oulémas. Fait quasi inexistant dans les autres pays sunnites (hors Maghreb), il s'agit notamment d'un héritage chiite présent depuis Idris Ier, descendant du Prophète et contestataire du pouvoir du califat abbasside.

Des Chorfas sunnites apparurent plus tard avec les Zenetes Merinides vers le 13eme siècle après la chute de l’empire Almohade, et encrèrent définitivement le pays, jusqu’à aujourd’hui, dans le rite sunnite malikite.

 

Le malikisme comme école de pensée dans l’Islam diffère essentiellement des trois autres du fait qu'elle est plus structurée et hiérarchisée avec un primat à sa tête et par les sources qu'elle utilise pour déterminer la jurisprudence. Si les quatre écoles utilisent toutes le Coran, la sunna, ainsi que l'ijma (le consensus des compagnons du Prophète) et les analogies (qiyâs), le malikisme utilise également les pratiques des premiers habitants musulmans de Médine (Amal ahl al-medina) comme source de la jurisprudence islamique (fiqh) et fait grand cas de la tradition du Prophète (hadiths), tout en prenant en considération l'intérêt général.

Et justement cette école de pensée permettra au Maroc et aux autres pays du Maghreb d’avoir un islam tolérant, prenant en compte le vécu traditionnel de ses habitants, cherchant toujours à établir l’équité et la justice dans la communauté des croyants. Mais avec les âges, les soubresauts causés par une modernité contemporaine qui a boulversé beaucoup de rapports sociaux et chamboulé pas mal de coutumes et usages, permettront à des influences externes de voir le jour et d’y prospérer, comme, le salafisme.

Le salafisme est un mouvement religieux de l'islam sunnite, prônant un retour aux pratiques en vigueur dans la communauté musulmane à l'époque du prophète Mahomet et de ses premiers disciples, connus comme les « pieux ancêtres » (al-Salaf al-Ṣāliḥ ), et la « rééducation morale » de la communauté musulmane.

Les salafistes ont une lecture littérale des textes fondateurs de l'islam, le Coran et la Sunna, et postulent que leur interprétation est la seule légitime ; ils rejettent la jurisprudence islamique (fiqh) ainsi que les innovations dites « blâmables » (bidʻah).

 

Historiquement le mouvement salafiste est un mouvement d'inspiration libérale, né vers la fin du 19eme siècle en Égypte qui prend sa forme contemporaine dans les années 1920, laquelle s'inscrit essentiellement dans l'héritage idéologique de Ibn Taymiyya au 13eme siècle et a convergé avec le wahhabisme, parfois indifférencié de salafisme. On distingue trois principales mouvances dans le salafisme contemporain : une qualifiée de « quiétiste », refusant de s'impliquer dans la vie civique ou politique et se consacrant à l'éducation des musulmans à la doctrine salafiste, une « politique » et une « djihadiste », qui prône l'action armée et utilise le salafisme comme une base idéologique pour justifier le terrorisme.

Les leaders initiaux du mouvement slafiste, Djemâl ad-Dîn al-Afghâni, et plus particulièrement ses disciples, Mohamed Abduh et Mohammed Rachid Rida, critiquent la stagnation de la pensée islamique et la sécularisation des élites musulmanes, et plaident pour une réinterprétation des textes fondateurs de l'islam, le Coran et la Sunna, en accord avec les principes de rationalité scientifique et de gouvernance libérale. Ce mouvement a été baptisé « salafisme » dans les années 1920 par des orientalistes français, Louis Massignon et Henri Laoust, sans que les intéressés aient nécessairement revendiqué ce nom. Cette tendance initiale est aujourd'hui qualifiée de « salafisme moderniste ».

À partir des années 30 un mouvement apparut en Égypte en rupture avec la pensée des leaders salafisme comme Al Afghani, Rida et Abduh, ce fut le mouvement des frères musulmans.

 

La Société des Frères musulmans (Jamaat al-Ikhwan al-muslimin), est une organisation transnationale islamique sunnite fondée en 1928 par Hassan el-Banna, à Ismaïlia dans le nord-est de l'Égypte, se composant d'un appareil militaire et d'une organisation ouvert, dont l'objectif officiel est la renaissance islamique et la lutte non-violente, contre « l'emprise laïque occidentale » et « l'imitation aveugle du modèle européen » en terre d'Islam. Elle a rapidement essaimé ses idées dans les pays à majorité musulmane du Moyen-Orient, comme au Soudan ou en Afrique du Nord, et a également établi des instances nationales dans des pays non musulmans, comme dans certains pays européens. Certains groupes de partisans se sont constitués en mouvements autonomes, comme le Jama’a al-islamiya ou encore le Hamas.

Son opposition fondamentale et parfois violente aux États laïcs arabes a amené son interdiction ou la limitation de ses activités dans certains pays comme la Syrie ou encore l’Égypte. La lutte contre l’État d’Israël est au cœur du mouvement, et le théoricien du jihad armé, Sayyid Qutb, qui entrera par la suite en rupture avec le mouvement, fut pendant un temps l’un de ses membres égyptiens les plus en vue.

En réalité, le principal objectif des Frères musulmans est l'instauration de républiques islamiques à la place des régimes en place dans les pays à majorité musulmane telles que l'Égypte, la Libye, la Syrie, ou encore la Tunisie. Les Frères musulmans s'opposent ainsi aux courants laïques des nations à majorité musulmanes et préconisent un retour aux préceptes du Coran, impliquant un rejet des influences occidentales.

 

Autres courant qui fera son chemin notamment en Arabie saoudite et les pays du golf persiques est le wahhabisme qui est un mouvement de pensée se réclamant de l'islam sunnite hanbalite, prônant « un retour aux pratiques en vigueur dans la communauté musulmane du prophète Mahomet et ses premiers successeurs ou califes ». Le prédicateur et théologien Mohammed ben Abdelwahhab (1703-1792) est considéré comme le fondateur du mouvement vers 1740. Il s'allie avec Mohammed Ibn Saoud, le fondateur de la dynastie saoudienne, vers 1744-1745, alliance qui perdure encore aujourd'hui entre la famille de ses descendants, Al ach-Cheikh, et la dynastie Al Saoud. L'un des principes centraux du wahhabisme est la qualité de Dieu où toute association d’être ou objet avec Dieu, telle que le « culte des saints », est considérée comme une forme de polythéisme (shirk). Les wahabites considèrent les Frères musulmans comme des concurrents théologiques redoutables. Sur le fond, ils sont proches, favorables à l'application stricte de la charia, à l'exclusion des femmes, hostiles aux Juifs et à l'Occident. En revanche, ils se distinguent sur la forme. Depuis les années 1930, les Frères musulmans s'inscrivent dans la modernité, en fondant des partis, des syndicats, des associations, en participant aux élections, toutes choses que les wahabites rejettent résolument ». Autrement dit, les Frères, conscients de vivre en « terre d'Impiété », s'implantent dans l'espace public pour amener à terme la transformation en « terre d'Islam », ce qui passe transitoirement par la mise en œuvre d'une stratégie de noyautage des institutions populaires existantes.

 

L’islam étant par essence une religion et en même temps une doctrine politique, car elle codifie les rapports sociaux, il était assez aisé, que cette religion soit l’enjeu de confrontations politiques entre différentes strates de toute société où elle est en vigueur. Et à chaque fois qu’une société musulmane donnée est touchée par des contractions d’ordre économiques sociales ou politiques, une crise des valeurs survient, on parle alors d’"Anomie". L'Anomie provient du manque de régulation de la société sur l'individu. Il ne sait comment borner ses désirs, souffre du mal de « l'infini ».

C’est Émile Durkheim, sociologue français qui introduisit ce terme en 1893 dans ces deux livres De la division du travail social et Le Suicide, pour décrire une situation sociale, caractérisée par la perte ou l'effacement des valeurs (morales, religieuses, civiques…) et le sentiment associé d'aliénation et d'irrésolution. Le recul des valeurs conduit à la destruction et à la diminution de l'ordre social : les lois et les règles ne peuvent plus garantir la régulation sociale. Cet état amène l'individu à avoir peur et à être insatisfait, ce qui le pousse à chercher des solutions à ces multiples instisfactions, doutes, questionnements.

 

Dans les sociétés Arabo-musulmanes, la réponse à ces questions est souvent apportée par le docteurs de la foi et autre prêcheurs, vite associées à la religion qui serait délaissée ou ignorée par les croyants, ce qui provoquerait chez eux cet état d’âme nation et d’irrésolution. Et souvent cet état d’anomie est utilisé par les "embrigadeurs" de tous poils pour mieux asservir les consciences faibles, peureuses et perdues. Les solutions économiques quant à elles ne sont jamais au rendez-vous, car les Faquihs n’ont jamais créé d’emplois à part les leurs, et ce à travers les âges.

Durant l’époque moderne, cette emprise sur les consciences finit par inciter à la violence, quand elle émane de mouvements, se disant religieux, qui poussent au rejet de toute forme d’intégration sociale ou même d’idée de modernité.

À cet égard le mouvement "Takfir wal Hijra" fondé, à sa sortie de prison en 1971, par Moustafa Choukri (en) (1942–1978), aura le plus d’influence sur les populations marginalisées dans les sociétés arabes, notamment en Égypte et en Afrique du Nord. Ce mouvement issu d'une scission des Frères musulmans par un groupe de puristes qui non seulement excommunient (Takfir) les autres groupes musulmans, mais refusent de prier avec eux et se mettent donc en état d'immigration (Hijra) pour rompre totalement avec la congrégation religieuse, en contradiction avec les principes régissant l'Oumma. Ces théories trouvent leur origine dans la pensée de l'Égyptien Sayyid Qotb, dont elles sont une application littérale. "L'immigration" souligne la rupture totale avec la société musulmane traditionnelle qualifiée donc de mécréante (kufr). Les partisans de cette doctrine s'isolent alors dans des communautés alternatives, ou même dans des grottes.

Ce mouvement recrute des personnes marginalisées ou aliénées dans le monde arabe moderne, et qui trouvent dans le groupe, une nouvelle communauté. Le mouvement attire beaucoup de femmes. Celles-ci peuvent alors rompre tout lien avec leur famille, considérée comme mécréante, se dessaisissant ainsi de leur responsabilité de femme au sein de leur famille.

Aujourd'hui, le Takfir wal Hijra inspire des groupes dans plusieurs pays où est aussi présent Al-Qaïda, notamment en Libye en Éthiopie ou en Russie.

Les combattants takfiristes ont des pratiques de guerre qui les caractérisent la profanation de tombes, la destruction des mausolées, et de lieux de cultes, et même des atrocités, parfois filmées, utilisées pour intimider et terroriser les populations, en les publiant sur les réseaux sociaux notamment.

 

Bénéficiant d'une autorité incontestée à l'intérieur du groupe, le leader de ce type de groupuscule s'autoproclame souvent comme une sorte de Mahdi, arrangeant les mariages et interdisant les contacts externes. D’ailleurs à chaque époque des Mahdis, personnages étranges, se proclamant détenteurs d’un message plus ou moins divins, émergent ici et là dans le monde musulman et essayent d’embrigader les pauvres âmes sensibles. Le Mahdi ou personne "guidée par Dieu" pour montrer le chemin ou El Mahdi Mountadhar « le guide attendu » ou le Khalifat Allah « Dirigeant élu par Dieu » est un rédempteur eschatologique attendu de l'ensemble des confession musulmanes, à l'exception des coranites, et identifié au dernier imam dans le chiisme duodécimain. Le personnage « al-Mahdi » a toujours occupé une place prépondérante dans la pensée apocalyptique musulmane. La nature du Mahdi est mentionnée dans les hadiths. Selon la tradition sunnite, on peut faire ressortir quelques constantes. Le Mahdi apparaîtra durant les derniers jours de l'existence du monde et serait un signe majeur de la fin des temps. Sa venue précèderait la seconde venue de Jésus sur terre qui est le Messie. À travers les âges plusieurs Mahdi apparurent, au maroc notamment, où le fondateur de la dynastie almohade, Al Mahdi Ibn Toumert, fonda une puissante dynastie, en opposition aux almoravides, devenus selon lui des "égarés", alors que les almoravides étaient de véritables sectaires à leur avènement, un siècle plutôt...

Les salafistes djihadistes sont également souvent qualifiés de « takfiri » ou de « kharidjites » par leurs adversaires musulmans, en particulier par les chiites et les salafistes quiétistes. Termes jugés péjoratif par les salafistes djihadistes qui les rejettent, tout en l'appliquant parfois à d'autres groupes.

 

Au Maroc la violence issue de mouvements radicaux takfiristes aboutira à l’apparition de groupuscules au détour des années 2000, avec une nouvelle mouvance appelle Salafia Jihadia, qui revendiquera un certain nombre d’attentats sanglants, notamment à Casablanca en mai 2003.

La salafiyya jihadiyya, est une idéologie islamiste politique apparue vers la fin des années 1980 et le début des années 1990. Il se caractérise par la revendication d'un devoir à titre individuel d'une forme violente d'un djihad transnational, et par la référence à un mouvement religieux salafiste dont le but serait de retourner à un islam originel qui serait le seul véritable du point de vue des tenants de cette doctrine. De manière générale, le courant salafiste djihadiste ne reconnaît pas les frontières établies dans le monde musulman et prône l'instauration d'un État islamique et le rétablissement du califat. Le courant djihadiste apparaît dans les années 1980, lors de la guerre afghano-soviétique ; son principal penseur est alors Abdallah Azzam, lui-même influencé par Sayyid Qutb, théoricien issu d'une mouvance radicale et révolutionnaire des Frères musulmans. Mais la rupture au sein du salafisme a lieu en 1991 avec la guerre du Golfe, lorsque des Fatwas émises par Riyad autorisent l'armée américaine à se déployer sur le sol saoudien. La tendance « salafiste djihadiste » se forme alors par opposition à l'alliance entre l'Arabie saoudite et les États-Unis ; la tendance fidèle au pouvoir saoudien, majoritaire, est pour sa part appelée « salafiste quiétiste ». L'idéologie salafiste djihadiste est alors développée par des penseurs musulmans comme Abou Qatada, Abou Moussab al-Souri ou Abou Mohammed al-Maqdisi. Elle caractérise particulièrement la mouvance d'Al-Qaïda, l'État islamique et de multiples structures autonomes ou personnes isolées qui s’en inspirent ouvertement pour prôner la violence et le rejet d’autrui.

Les salafistes djihadistes sont également souvent désignés comme des « takfiri » ou de « kharidjites » par leurs adversaires musulmans, en particulier les chiites ou les slafistes quiétistes. Les groupes salafistes djihadistes commencent à recourir au terrorisme à partir des années 1990. Gamaa al-Islamiya est actif dans des attentats contre la police, le personnel du gouvernement et les touristes en Égypte et le Groupe islamique armé était le groupe principal pendant la guerre civile algérienne. Les attentats djihadistes salafistes les plus connus d'Amérique sont les Attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis par l'organisation al-Qaïda. Alors que le salafisme n'avait pour ainsi dire aucune présence en Europe dans les années 1980, au milieu des années 2000 le salafisme djihadiste a acquis une présence bourgeonnante, ayant entraîné plus de trente attentats terroristes au sein des pays de l'Union européenne depuis 2001. Le mouvement croît après le printemps arabe, principalement en Irak, en Syrie et en Libye.

À une époque, très lointaine un courant de pensée aurait pu changer la donne dans le monde musulman, car il plaçait la Raison au centre de tout comportement notamment vis à vis de la religion, ce fut le "Muatazilisme", importante école de théologie musulmane apparue au 8eme siècle. Elle s'oppose aux écoles de théologie aujourd'hui dominantes comme l'asharisme, le maturidisme ainsi que d'autres écoles plus littéralistes comme l'école de théologie du hanbalisme. Vivement critiqué par les courants salafiste et wahhabite, le mutazilisme est aujourd'hui peu représenté dans la communauté musulmane, bien qu'il en fut autrefois un courant majoritaire, notamment durant une période du califat des fatimides. Il réfute l'aspect incréée du coran, jugeant cette considération comme irrationnelle. Il met en avant le libre arbitre, place l'amour et l'ascétisme au centre de la recherche spirituelle de l'être humain, et rejette tout dogmatisme religieux. La recherche scientifique et la philosophie y ont une place prépondérante. Le Kalâm et la Falsafa (philosophie), en sont les notions les plus importantes. La théologie mutazilite se développe sur la logique et le rationalisme, inspirés de la philosophie grecque et de la raison.

Cette démarche, reprise sous différentes formes par les autres courants musulmans, parfois avec réticence, régressa nettement à partir du 13eme siècle (sous l'impulsion ottomane) chez les sunnites, ceux-ci considérant que la révélation divine n'a pas à être soumise à la critique humaine. Ainsi, après Averroès, on constate « la perte d'audience de la philosophie musulmane au profit de la mystique. L'approche philosophique héritée du mutazilisme reste aujourd'hui utilisée par des chiites, mais uniquement sur certains points. Très rapidement, encouragée par le calife Al-Ma'mun qui fit du mutazilisme la doctrine officielle en 827 et créera la Maison de la sagesse en 832, la philosophie grecque fut introduite dans les milieux intellectuels persans et arabes. Proche du soufisme sur certains points, et reconnaissant tout être humain comme pouvant être bon quel que soit son mode de vie, il est considéré parfois comme un rempart à l’extrémisme.

 

Après ce tour d’horizon assez large, je pense avoir expliqué que ce que nous vivons aujourd’hui comme drames, émanant de temps lointains

 

L’endoctrinement actuel qui sévit dans beaucoup de contrées musulmanes et qui est l’œuvre de personnes qui cherchent à imposer, par la force leurs idées obscurantistes à une majorité de gens qui sont tolérants et qui n’espèrent que de vivre sereinement leur foi, loin de toute violence, pose la nécessaire question de la réforme des pratiques sociales, qu’elles soient d’obédiences religieuses ou culturelles pour qu’elles s’adaptent à la modernité, et non qu’elle la rejette. Car dans le fond l’islam ne rejette pas la modernité en tant que telle, mais ce sont les esprits chagrins ou intéressés, qui ne prennent de l’islam que ce qui peut alimenter et donner corps à leurs idéologies d’exclusion.

Et encore une fois, ce n’est pas la religion, l’islam, qui est en cause car cette religion a pu traverser les âges et survivre à toutes les tentatives de récupération. La majorité des musulmans sont tolérants et s’adaptent assez facilement à la modernité.

 

Mais quand l’islam est utilisé à des buts purement politiques ou pour conquérir le pouvoir et dominer les âmes faibles, il devient alors nécessaire de s’alarmer et de réagir pour remettre ces bonnes âmes égarées sur le chemin de la tolérance et l’acceptation de l’autre, quelle que soit sa religion, ou la couleur de ses cheveux. C’est pour cela qu’il est primordial de comprendre, de s’informer, de débattre et confronter les idées, toutes les idées, sans exclusive.

La société civile, les esprits libres, les intellectuels, les libres penseurs, les bons pères et mères de familles, tout ce conglomérat qui contribue à former un substrat de liberté dans toute société se doit de bouger, de ne pas accepter et de dénoncer toutes les idées obscurantistes d’où qu’elles viennent, car l’avenir de leur confort dépend de cette vigilance...

Pendant longtemps, on nous a servi des produits télévisuels et culturels insensés , tous originaires du Machrek et qui ont fini par instiller un sentiment général culpabilisant, en inculquant des valeurs qui encouragent une forme sophistiquée d’hypocrisie sociale, inhibitrice et castratrice, poussant les gens à chercher continuellement un hypothétique pardon, alors qu’in fine, ils n’ont commis aucun péché ni fait du mal à qui que ce soit, sauf à eux-mêmes en restant dans cet état de léthargie intellectuelle...

 

Pendant longtemps aussi, les idées de gauche et progressistes ont été combattues, à cause d’un contexte politique et historique compliqué, mais au lieu de débattre et de chercher à comprendre autrui, on a perdu un temps précieux en joutes verbales stériles, qui ont abouti à l’émergence de forces rétrogrades qui ont fini par manger les cervelles des jeunes perdus, qui étaient sans espoir et sans perspective d’avenir...

Aujourd’hui nous nous retrouvons à la croisée des chemins, et des choix cruciaux doivent être faits, si on ne veut pas sombrer dans une violence, qui chaque jour monte en puissance et en horreur et qui finira par déborder le cadre sectaire dans lequel elle était confinée jusqu’à présent...

 

Pour les gouvernants du monde arabo-musulman, il ne faut donc pas avoir peur d’enseigner à l’école et dans les universités les sciences sociales et humaines comme la philosophie, la sociologie, la littérature, la poésie, les arts sous toutes leurs formes, aux côtés des autres sciences...

La jeunesse arabo-musulmane doit pouvoir s’épanouir à l’image de celle qui grandit sereinement dans les sociétés civilisées, européennes, asiatiques ou anglo-saxonnes...

 

Il n’y a de peur réelle à avoir, que quand ces jeunes sont livrés à à l’analphabétisme et à l’abêtissement de produits culturels anxiogènes, car in fine ces gouvernants trouveront en face d’eux des opposants violents qui chercheront à démolir leur pouvoir et non des gens sensés qui voudront construire une société juste, équitable et civilisée.

 

Par Rachid Boufous

29 Décembre 2018

 

Sources documentaires : Wikipedia et divers :

- Abd al-Wahid Dhannun Taha, The Muslim conquest and settlement of North Africa and Spain, Londre, Routledge, 1989.

- Ibn Khaldoun (trad. William Mac Guckin de Slane), Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique, vol. 1, Alger, Imprimerie du Gouvernement, 1852.

- Louis Massignon, Essai sur les Origines du Lexique technique de la mystique musulmane, éditions J. Vrin, Paris 1954.

- Roland Anthony Oliver et Anthony Atmore, Medieval Africa, 1250-1800, éd. Cambridge University Press, Cambridge, 2001.

- Messaoud Boudjenoun, Les Quatre Imâms : fondateurs des écoles sunnites. Paris : Universel, 2004.

- Edgard Weber, L'Islam sunnite contemporain, éd. Brepols, Turnhout, 2001.

- Ibrahim al-Ya'qûbî, La Doctrine de l'unité selon le sunnisme, éd. Alif, Lyon, 1999.

- Charles Saint-Prot, Islam : l'avenir de la Tradition entre révolution et occidentalisation, Rocher, 2008.

- Xavier Ternisien, Les Frères musulmans, Fayard/Pluriel, 7 septembre 2011.

 

Source : https://www.facebook.com/rachid.boufous.9/posts/10156973636024122

 

 

9.6        Texte de Frédéric d'Aubert

 

La même chose arriva à el-Mamoun, lorsqu’il entreprit de démo­lir les pyramides d’Égypte et qu’il rassembla des ouvriers pour cet objet : il ne put y réussir. On commença par faire une ouverture dans une des pyramides et l’on parvint jusqu’à un espace vide entre le mur extérieur et d’autres murs intérieurs. Voilà à quoi se borna la démolition. Le passage qu’on y pratiqua s’y voit encore, à ce qu’on dit. Quelques personnes prétendent qu’El‑Mamoun trouva un trésor entre ces murs. Dieu seul sait ce qui en est. 

Une chose de même genre se voit aussi relativement aux voûtes de la Malga, à Carthage. Lorsque les habitants de Tunis ont besoin de bonnes pierres pour leurs constructions, les ouvriers, trouvant celles dont ces voûtes sont formées préférables à toutes autres, emploient beaucoup de jours à démolir une partie de ce monument ; mais à peine, après avoir sué sang et eau, en font‑ils tomber un petit fragment ; et cependant on rassemble beaucoup de monde pour ce travail, comme je l’ai vu plus d’une fois dans ma jeunesse. A Dieu appartient la toute-puissance. »

------- Fin de citation

 

*Les temps de l’ignorance ? _Oui, de la leur._ Remarquons d’ailleurs que le seul savant vraiment arabe fut Al-Kindi. Les autres furent trouvés chez les peuples plus évolués _occupés_ par les Arabes, Perse, Egypte, Grèce, actuel Ouzbékistan et empire Wisigoth (Isidore de Séville, tu connais?) et où celui-ci mit cinq siècles à étouffer tout esprit scientifique. Cela jusqu’au consternant résultat actuel. Continuez !* 

 

_« La France qui est reconnu pour être un des pays les plus pédophiles de nos jours »_

 

*Ah oui ? https://www.google.com/search?q=%22imam+p%C3%A9dophile%22 !*

 

*Musulmans, les voleurs qui crient « au voleur ! ». Cela leur évite de pratiquer un examen de leurs propres tares, examen qui n’est pas dans leur culture. Toutefois cette psychorigidité les plombe scientifiquement aussi depuis huit siècles. C’est le prix à payer pour leur refus atavique de se remettre en cause. Qu’ils continuent et surtout pratiquent bien l’endogamie, pour que le plus vite possible leur rameau et le nôtre deviennent deux espèces différentes.*

 

_« [Mahomet ( était un pédophile parce que il *c'est* marié avec une jeune fille »_

 

*Une ENFANT. Les mariages précoces ont toujours été utilisés partout pour sceller des alliances. Ce qu’on lui reproche n’est pas de l’avoir épousée à six, mais de l’avoir déflorée à neuf, selon nombre de hadiths authentiques. Tu souhaites désavouer ton pseudo-prophète et vrai criminel ? Je ne peux que t’y encourager eu nom de la raison, mais fais attention aux fatwas qui ont en terre d’islam beaucoup plus de poids que la raison. Depuis huit siècles en tout cas.*

 

_« envers les prêtres catholiques, pour qu'elle raison ? »_

 

*Parce qu’eux rendent des comptes devant la justice de leurs pays, contrairement à pas mal d’imams « protégés » dans les leurs. Également, parce que chez nous la presse est libre. Vous ne pouvez pas savoir ce que c’est :-D*

 

_« Ce ne fait aucun doute tu es une personne qui ignore extrêmement beaucoup de chose sur ce sujet »_

 

*Je n’ai jamais vu un musulman douter de grand-chose, c’est d’ailleurs son talon d’Achille qui le rend inapte à toute recherche scientifique.* Moi, pas de bol, ce sujet, ça fait trente ans que je bosse dessus. *Savoir comment une aberration comme l’islam a pu contaminer jusqu’à un tiers de la planète en 1900 (ce n’était heureusement plus qu’1/5ème en 2000, et les chiffres de 2017 sont même descendus à 19%) était fascinant. Il est vrai que comme de l’aveu même de l’OCI 40 % des musulmans dans le monde sont analphabètes (65 % chez les femmes, mais on n’a pas besoin de savoir lire pour laver les sols et torcher les mômes), ceci explique sans doute cela, champion !*

 

_« tu pue le seum. »_

 

*Chez les bigots, c’est le cerveau qui pue. Sans doute à force de ne pas servir.*

 

Table des matières

1       Le déficit en musées scientifiques dans le monde musulman. 1

2       Le déficit en prix Nobel 2

3       Le déficit de la production de livres. 3

4       Le déficit en production de brevets. 3

5       Le déficit de traduction d’œuvres étrangères vers l’arabe. 4

6       Le top 50 des pays qui traduisent le plus [14]. 4

7       En conclusion. 5

8       Bibliographie. 5

9       Réflexions diverses sur les causes de ce déclin ou retard scientifiques. 6

9.1         Compléments d’informations bibliographiques sur ces causes. 6

9.2         Déni et résistance à reconnaître ce problème. 7

9.3         Texte d’un diplomate Alain de B. 9

9.4         Texte de R'chid Mohamed. 10

9.5         Texte de Boufous Rachid. 11

9.6         Texte de Frédéric d'Aubert. 18

 

 



[1] Musées des sciences à Israël‎, https://www.tripadvisor.fr/Attractions-g293977-Activities-c49-t35-Israel.html