Description Des plantations serrées d'arbustes ou de cactus (tous les 50 cm de dénivelée sur une bande de 1 mètre de large) sont réalisées en courbe de niveau, en vue de limiter un champ ou une partie d'une parcelle. Cette structure perméable au ruissellement provoque à moyen terme la formation d'une terrasse progressive par filtration de l'eau, dépôt des sédiments grossiers et des matières organiques, et surtout par érosion aratoire. Les haies vives sont constituées d'épineux (cactus raquette, ou opuntia, et autres, jujubier, aubépine, acacias divers, etc.), d'oléastres, amandiers, Pistacia lentiscus, frênes, genêts et autres fourragers ou herbacées (canne de Provence, palmier doum, Pennisetum, Vetiver). Ces haies vives peuvent être plantées ou simplement protégées lors du défrichement et des travaux culturaux (diss, palmiers doum, cistes, pistachiers). Les haies sont généralement constituées de plusieurs espèces végétales complémentaires : on peut imaginer une succession d'arbres fruitiers (par ex. oliviers, amandiers) tous les 5 m au centre d'une cuvette et, entre ceux-ci, une bande d'arrêt enherbée plantée de légumineuses fourragères pérennes (trèfle, luzerne, Sylla) ou d'arbustes fourragers (Medicago arborea). Pour limiter une parcelle, on peut implanter une ligne de piquets verts, c'est-à-dire des macro-boutures d'arbres qui reprennent facilement racine en saison fraîche et humide (peupliers, légumineuse) ou installer de jeunes plants à protéger du bétail par des branches épineuses jusqu'à ce qu'elles soient assez fortes pour supporter un fil de fer barbelé et la pression des animaux. Dans les régions plus arrosées, les haies vives peuvent aussi fournir du fourrage. Dans ce cas, on plante en quinconce 2 à 3 rangs de jeunes plants (ou graines) d'arbustes légumineuses (Leucaena, Acacia sp., Ziziphus sp., Balanites sp., Atriplex sp., etc.). Pour renforcer le pouvoir filtrant de ces jeunes plantations, on y dépose des racines, jeunes branches, adventices sarclées et autres cailloux ou déchets de labour qui ralentissent le ruissellement en même temps qu'ils vont améliorer l'humus du sol, sa capacité d'infiltration et sa fertilité. Dans ce milieu riche en MO, les vers de terre et autres animaux fouisseurs vont se développer et créer une zone d'infiltration préférentielle.