Extension En plus du climat aride ou semi-aride, les pentes fortes, la géologie (schistes, marnes et calcaire, pauvres en eau souterraine) et la dispersion des habitations sont les facteurs qui expliquent la densité des matfia dans le Rif central et oriental, dans l'Anti-Atlas (en particulier les zones de Taroudant et Ighrem), le Haut Atlas oriental, le Haouz (province de Chichaoua), le Doukkala et l'Oriental. Dans ces régions parfois à forte densité humaine et aux longues périodes sèches, l'interception des eaux de pluie et de ruissellement abondant sur les sols tassés ou encroûtés est une pratique indispensable. L'État a encouragé la construction de maea collectives dans les années 1970-1985. Coût d'installation L'installation d'une maftia demande un investissement important. Le coût varie en fonction de la taille de l'ouvrage et des matériaux utilisés. Les travaux sont généralement réalisés dans le cadre d'une entraide sociale ou avec les subsides de l'État. Le coût de construction d'une matfia collective d'une capacité de l'ordre de 350 m3 varie de 10 000 Dm (en terre battue + chaux + toit en bois) à 20 000 Dm dans le cas de l'utilisation de matériaux modernes (ciment, barres en fer à béton). Les citernes familiales traditionnelles (50 à 100 m3 de volume) coûtent nettement moins cher. Suivi et entretien de la matfia collective — Déviation des eaux des premières pluies qui sont souvent polluées et trop chargées de sédiments.