La Terra Preta (issue d'un processus de terraformation) : La Terra Preta résulterait de l'accumulation de charbon de bois des foyers et de déchets domestiques. Bruno Glaser, pédologue et géographe de l'université de Bayreuth "sa seule existance a de quoi étonner". William I. Woods, un geographe du sol du Southern Illinois University, estime que la terra preta pourrait recouvrir 2 à 3 % du bassin de l'Amazone. Une étude récente dirigée par Dirse Kern, du Musée Goeldi de Belem, a montré que "la tera preta n'était pas associé à un type particulier de matériau d'origine ou de facteur environnementaux", ce qui semble confirmer l'intervention humaine (en plus de la présence de tesson de poteries concassés). La terra preta contient plus de phosphore, de souffre, de calcium, d'azote assimilables par les plantes que les sols de la forêt pluviale. Elle est plus riche en matières organiques, garde mieux l'humidité et les nutriments, et quand elle est correctement gérée, résiste plus longtemps à l'exploitation agricole que ses voisines. D'après Glaser "la pauvreté du charbon en substance nutritive nécessite un apport élévé en nutriments, fourni par les excréments, les déchets tels que les restes de poissons et de tortues ou les carcasses d'animaux". Buttes élevées de l'embouchure du Tapajos, près de Santarem (4,5 km de long, sur 800 mètres de large). Selon Mme Susanna Hercht, géographe de l'UCLA, les Indiens Kayapos, d'Amazonie Centrale allument des feux de faibles biomasse, dont la température permettait de les passer à pied, à base de mauvaises herbes, de déchets alimentaires et végétaux, de palmes et de termitières. Selon Christoph Steiner, Wenceslau Teixeira du Centre de Recherche Agricole Brésilien et Wolfgang Zech de l'Université de Bayreuth ont mené de concert une expérience de reconstitution de Terra preta, près de Manaus, en appliquant divers traitements à des parcelles de riz et sorgho, pendant 3 ans d'affilée, parmi lesquels du charbon de bois et les engrais. La première année, les résultats furent à peu près homogènes, sinon sur la parcelle-témoin, pratiquement stérile. La deuxième année, en revanche, Steiner pu constater "que le charbon de bois faisait nettement la différence". Les champs enrichis uniquement au charbon n'étaient pas vraiment productifs, mais ceux qui avaient été amendés au charbon et à l'engrais présentaient un rendement 800 fois supérieur aux parcelles ayant seulement reçus de l'engrais. Steiner faisait remarquer que la Terra preta était déjà incroyablement productive sans recréation de l'équilibre microbien du passé. pages 348 à 353, Un cadeau du passé : ouvrage "1491", Charles C. Mann, Albin Michel, 2007 (1ère édition aux USA en 2005). Latin American Antiquity : - Heckenberger M J, Petersen J B and Neves E G, 1999. Village size and permanence in Amazonia: Two archaeological examples from Brazil. Latin American Antiquity, 10. - Wüst I and Barreto C, 1999. The ring villages of central Brazil: A challenge for Amazonian archaeology. Latin American Antiquity, 10: 3-23. - DeBoer W R, Kintigh K and Rostoker A, 1996. Ceramic Seriation and Settlement Reoccupation in Lowland South America. Latin American Antiquity, 7: 263-278. >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> The Use of Micromorphology for the Study of the Formation and Properties of Amazonian Dark Earths Book Amazonian Dark Earths Éditeur Springer Netherlands DOI 10.1007/1-4020-2597-1 Copyright 2004 ISBN 978-1-4020-1839-8 (Print) 978-1-4020-2597-6 (Online) Partie Part 3 DOI 10.1007/1-4020-2597-1_13 Pages 243-254 Subject Collection Biomedical and Life Sciences SpringerLink Date mardi 8 mai 2007 Amazonian Dark Earths Origin Properties Management 10.1007/1-4020-2597-1_13 Johannes Lehmann, Dirse C. Kern, Brund Glaser and William I. Wodos 13. The Use of Micromorphology for the Study of the Formation and Properties of Amazonian Dark Earths Maria De Lourdes P. Ruivo5, Manoel A. Arroyo-Kalin6, Carlos E. R. Schaefer7, Hilton T. Costi8, Silvia H. De Souza Arcanjo5, Hedinaldo N. Lima9, Mirjan M. Pulleman10 and Dik Creutzberg11 (5) Museum Paraense Emílio Goeldi, Coordination of the Earth Science and Ecology, Belém, PA, Brazil (6) Cambridge University, Cambridge, UK (7) Department of Soil Sciences, Viçosa University, Viçosa, MG, Brazil (8) Museum Paraense Emílio Goeldi, Coordination of the Research and Pós-Graduation, Belém, PA, Brazil (9) Department of Soil Sciences, Amazonas University, Manaus, AM, Brazil (10) Alterra, NL (11) International Soil Reference and Information Centre, Wageningen, NL >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> Domestication du Sapotilier, calebassier, palme de tucuma, noix de babaçu, baie daçai, ananas sauvage, noix de coco, palmier à huile américain, , palme de toquilla, palmier-pêche (bactris gasipaes, encore appelé péjibaye, parépu ou chipay), bacuri jaunes et baies d'açai pourpres (ressemble à des haricots géants, au goût de glace à la vanille ...). >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> La terra preta une solution aux sols tropicaux particulièrement pauvres et ingrats, une solution pour amender les terres ingrates qui paralysent l'agriculture africaine, selon W. I. Woods. >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> la charte Munsell (Munsell Soil Color Chart) La couleur d’un volume de sol est déterminée par référence à un code international de couleur : la charte Munsell (Munsell Soil Color Chart). Chaque couleur est repérée dans un système de trois variables : - la teinte (hue) correspondant à une même planche du code Munsell ; - la clarté (value) ; - la pureté (chroma). Photo 6 : Extrait de la charte Munsell Comme la couleur des sols change en fonction de leur état d’humidité, il faut la décrire aux états sec et humide ou systématiquement à l’état humide, si besoin en réhumectant l’échantillon. Les variations de couleur au sein des sols peuvent être graduelles ou progressives que ce soit verticalement ou latéralement. http://www.agrocampus-rennes.fr/Appli_Saisie/1_Rubriquage/cours/sc_sol_2004-05/totalcours/chapitre1.html >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> céramique servant à stabiliser le sol. Les contraintes écologiques des sols tropicaux sont essentiellement dues à l'énergie gravitationnelle des gouttes de pluie. La chute des précipitations sur la couche superficielle des sols produit une boue liquide et instable d'où les nutriments migrent facilement. Dans une forêt préservée, la canopée intercepte les eaux pluviales et amortit les chocs. Les gouttes de pluie finissent par ruisseler des feuilles, mais la violence de l'impact au sol est considérablement atténuée. Si les fermiers ou les bûcherons suppriment le couvert végétal, les gouttes s'abattent au sol avec deux fois plus de force. Selon Charles R. Clement, anthropologue et botaniste à l'Institut Brésilien de Recherches Amazoniennes, à Manaus, les 1er habitant de l'Amazonie ont sur contourner le Dilemme de la Mécanique des Gouttes de Pluie. Ils n'ont pas cherché à éliminer la forêt, mais à la remplacer par un système plus approprié à l'usage humaine. Au lieu de centrer leur agriculture sur des récoltes annuelles, ils décidé de puiser dans l'incroyable diversité de la flore amazonienne.