Spiruline et graines germées

Photo d'une salade de spiruline et de graines germéesAvec la quantité de céréales qu’il faut pour nourrir une personne a partir de viande on peut nourrir 7 personnes a partir de pain et plus de 20 personnes a partir de graines germées. Alors avec la spiruline autant dire que l’on fait des heureux…

Projet « germe d’autonomie »

La faim dans le monde est un problème gigantesque à multiples facettes et il est clair que seule une meilleure répartition des ressources de notre planète pourra le résoudre. Nous pensons cependant que, dans l’immédiat, les efforts faits pour améliorer l’alimentation des plus pauvres ne tiennent en général pas suffisamment compte de la qualité de la nourriture.

En effet, deux idées principales sont maintenant acquises dans les milieux étudiant l’alimentation humaine :

  1. La supériorité nutritionnelle des aliments végétaux sur les aliments animaux. Une alimentation à base de viande constitue une des causes principales de maladie de surcharge des pays nantis et représente un énorme gaspillage des ressources alimentaires. On sait également qu’une alimentation variée, d’origine végétale, fournit à l’être humain tout ce dont il a besoin pour vivre en parfaite santé.
  2. La supériorité nutritionnelle des aliments crus ou germés sur les aliments cuits ou industriels. La cuisson détruit des enzymes et beaucoup de vitamines. La germination, par contre, augmente d’une façon remarquable le potentiel nutritif de la graine et permet ainsi de nourrir plus de personnes à partir d’une même quantité de céréales.

Consommer des aliments végétaux crus est également d’un grand intérêt au niveau écologique, car la cuisson consomme des quantités impressionnantes de bois de chauffage, contribuant ainsi à la désertification.

Les graines germées représentent un médicament bon marché pour soigner les avitaminoses et autres maladies de carences. Elles constituent un aliment complet (on sait, par exemple, qu’il est possible de vivre pendant plusieurs mois en ne consommant que des graines de tournesol ou de blé germées. De nombreuses civilisations anciennes pratiquaient la germination ; dans toutes les périodes de décadence, cette technique fut oubliée!

Le professeur david béguin, du département de nutrition humaine de l’université de washington (w.s.u.), aux u.s.a., affirmait en 1984, après plusieurs années d’études scientifiques sur les graines germées, que celles-ci représentent un aliment extraordinaire, tant pour équilibrer la santé des habitants des pays riches que pour permettre à ceux des pays pauvres de se nourrir d’une façon optimum pour un coût dérisoire.

L’urgence de programme alimentaire

Il nous semble urgent que les responsables de programmes alimentaires dans les pays du tiers-monde fassent des recherches et des expériences sur l’utilisation pratique des aliments crus et des graines germées.

Parallèlement à la découverte de ces techniques et à l’étude des possibilités de germination des céréales et légumineuses que l’on trouve dans chaque pays, il y aura lieu de résoudre les problèmes suivants:

  1. Matériel et eau potable.
  2. Résistances psychologiques dues aux habitudes des populations et du personnel de santé.
  3. Manque d’intérêt financier pour les puissances économiques.

La principale difficulté rencontrée dans l’application de cette technique est son extrême simplicité! Un des modèles de projet pourrait être l’introduction de graines germées dans « alimentation de sevrage des nourrissons ou dans les repas servis dans les crèches, les écoles, les hôpitaux ou d’autres communautés.

La fondation soleil, à Genève, sans but lucratif, a été reconnue d’utilité publique. Elle se propose, avec ce projet « germe d’autonomie », de diffuser tous les renseignements nécessaires à des personnes intéressées par l’application de ces principes dans n’importe quel pays du globe et de faire circuler les informations utiles sur les résultats des expériences faites sur le terrain.

La cuisson contribue à la désertification :

Faire germer, au lieu de cuire, une partie des céréales et des légumineuses permet :

  1. L’économie de combustible
  2. L’amélioration de sa santé

La fondation soleil vient d’éditer la 2ème édition de  » graines germées et jeunes pousses »

Voici un extrait de la préface écrite par le prince sadruddin aga khan, ancien haut commissaire des nations unies pour les réfugiés :

« L’alimentation est l’un des problèmes principaux de notre planète. Dans les pays industrialisés, la pollution, les conserves, les produits conditionnés et la surcharge alimentaire affectent la santé des individus d’une façon qui met la société tout entière en péril.

Dans les pays du tiers-monde, la sous-alimentation reste, malgré quelques politiques aux résultats encourageants, un handicap majeur. Le poids des habitudes et des structures sociales engendrent un gâchis que l’aide extérieure ne fait en général qu’augmenter.

Dans tous les pays, à l’est comme à l’ouest, au nord comme au sud, on mange mal, on gaspille les ressources de notre planète et on engendre des maladies physiques et psychiques sans fin. Même la suralimentation des pays nantis est en fait une sous-alimentation : c’est une suralimentation quantitative mais une sous-alimentation qualitative.

Pour se délivrer des habitudes alimentaires suicidaires des sociétés industrielles, pour assurer aux habitants du tiers-monde l’apport nutritionnel dont ils ont besoin, il s’agit d’apprendre à utiliser des technologies primaires qui rendent les uns indépendants de la maladie, les autres de la faim. Faire germer des graines représente un moyen d’une extrême simplicité. Cette technique peut être appliquée par n’importe qui, à n’importe quel age, dans n’importe quel pays, puisqu’il suffit de graines de bonne qualité, d’un peu d’eau et de récipients ou de sacs de toile.

Alors que la longue cuisson nécessaire aux céréales leur fait perdre une grande partie de leurs substances vivantes, la germination, au contraire, augmente leur valeur nutritive et les rend consommables crues ou à peine cuites.

Nous avons appris, que, dans certaines sociétés paysannes tant occidentales qu’africaines ou asiatiques, des individus se souviennent que leurs parents ou leurs grands-parents pratiquaient la germination pour se nourrir ou pour nourrir leur bétail. La perte de ce savoir coïncide bien souvent avec l’apparition d’un mode de vie artificiel entraînant une diminution de la santé et de la vitalité des populations.

Apprendre à faire germer des graines peut donc représenter un instrument de santé et de vie de grande valeur à « échelle planétaire.

Dans cet apprentissage on peut parfaitement modifier ses habitudes alimentaires d’une façon douce et progressive: sans supprimer quoi que ce soit, on ajoutera des graines germées aux aliments, en quantité croissante, et l’on observera les effets obtenus. Si le bienêtre et la vitalité s’accroissent – ce qui est presque immanquablement le cas – on sera naturellement attiré vers des aliments toujours plus sains. D’autre part, le désir d’excitants ou d’aliments stimulants diminuera, voire disparaîtra. »

C’est facile de faire germer des graines germées là où l’eau potable est rare.

Comment faire germer des graines en images

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un projet américain d’alternative à l’aide alimentaire

(ceci est une traduction de quelques extraits, l’original anglais est à disposition à la fondation Soleil : 38, chemin du bois-des·arts. Ch·1225 chêne·bourg · suisse)

Graines à germer dans la lutte contre la faim

Thèse : l’aide alimentaire actuelle ne répond pas aux besoins de populations en état avancé de malnutrition. Envoyer des graines à faire germer serait une meilleure solution, aussi bien au niveau du transport qu’au niveau des résultats humains.

1. Alimentation appropriée pour des populations mal nourries.

L’aide alimentaire habituelle (farine, lait en poudre) ne peut pas être assimilée par des individus sévèrement mal nourris et peut même les tuer. Il est important d’expérimenter d’autres aliments pour tenter d’améliorer la qualité de l’aide.

2. Coût et rapidité des transports.

Il existe des aliments procurant une meilleure nutrition au kilo, donc des frais de transports réduits.

Arguments : un individu sain peut assimiler davantage d’éléments nutritifs à partir de graines germées qu’à partir d’aliments habituels. Pour un individu mal nourri, le bénéfice de manger des aliments germés est encore plus grand.

La germination a, en effet, pour résultat :

1. Une alcanisation des aliments, rendus ainsi mieux assimilables pour le système digestif des individus mal nourris ;

2. Une pré-digestion : l’amidon est transformé en sucres simples, les protéines en acides aminés, les graisses en acides gras solubles

3. Une augmentation de la teneur en vitamines.

Graines proposées : altalta, blé, tournesol, lentilles, soja, haricots.

Pour contact: c.r. scoville 6703, oak drive – Alexandria va 22306, u.s.a.

Germination en milieu traditionnel africain au Sénégal

les bières de mil ou « dolo » se préparent à partir du sorgho, essentiellement du sorgho rouge, suivant le schéma général suivant qui subit seulement quelques variations locales : le grain introduit dans de grandes jarres est mouillé, puis au bout de 24 heures, on l’étale sur le sol en une couche que l’on recouvre de feuilles ou de nattes que l’on arrose deux ou trois fois par jour jusqu’à germination et obtention d’une radicule d’un centimètre environ . (d’après m. Sankalé – alimentation et pathologie nutritionnelle en Afrique noire. Ed. Maloine, 1974.)

Si on arrête là le processus, on a des graines germées à consommer !

Si on continue, on obtient de la bière, mais les éléments vitaux sont détruits par l’ébullition…

En Éthiopie : traditionnellement, les habitants trempent des paniers pleins de graines à germer dans le fleuve…

Documents à télécharger:

Bibliographie

  1. « Onze questions-clés sur l’agriculture, l’alimentation, la santé, le tiers-monde » de claude aubert. – ed. Terre vivante.

    Le lien entre l’alimentation et la santé et des idées de techniques simples adaptées aux pays pauvres mais qui intéressent tout autant les pays industrialisés.

  2. « La guerre du cru » de guy-claude burger – ed. Falaci.

    Par l’inventeur de l’instinctothérapie, guéri d’un cancer grâce à l’alimentation crue.

  3. « Comment meurt l’autre moitié du monde » de susan george – ed. Lahont.

    Il y aurait bien assez à manger sur notre planète si le monde dit « développé » ne contrôlait pas le marché de la faim.

  4. « Sprouts for the love of everybody » de koul vinskas – 211h century publ.

    Toutes les références scientifiques sur la valeur nutritive des graines germées.

  5. « Sans viande et sans regret » de f.-m. Lappe – ed. L’etincelle.

    La complémentarité des protéines végétales, le gaspillage des ressources mondiales par la consommation de viande.

  6. « Apprendre a faire germer les graines » dr soleil – ed. Soleil.

    La pratique de la germination en europe. Une ouverture théorique vers la valeur de cette alimentation pour les pays pauvres.

  7. « Apprendre a se nourrir » dr soleil – ed. Soleil.

    Règles simples d’une alimentation vivante, les dangers de la nourriture industrielle.

  8. « A B C de la santé » (en préparation) dr soleil – ed. Soleil.

    Une synthèse simplifiée des deux livres précédents, avec une tentative d’adaptation pour les pays du tiers-monde.

  9. « La faim, pourquoi ? » de françois de ravignan – ed. Syros.

    Comment en supprimant le travail, notre système économique crée la faim dans le monde!

  10. « Helping vour health with enzymes » de c. Wade – ed. Arca n.y.

    La cuisson détruit les enzymes, extraordinaire facteur de santé.

POUR ALLER PLUS LOIN

Mélangez vos graines germées avec de la spiruline. Vous aurez compris que vous aurez un repas équilibré, riche en vitamines et protéines.

Graines germées en photoSalade de graines germées et spiruline en photoPâte à la spiruline et graines germées en photo